Talinda Bennington, la veuve de Chester, fait partie des nombreuses personnalités à avoir rendu un hommage poignant au chanteur en livrant un témoignage très bouleversant dans le dernier numéro du magazine Kerrang! sorti pour le premier anniversaire de son décès.
Nous vous avons traduit les mots livrés par Talinda.
"En tant que sa femme, il a m'a toujours dit à quel point il m'aimait et m'appréciait. [...] Il était très attentionné à mon égard par rapport à mon physique - même quand j'étais énorme et enceinte! En tant que père, il était très présent. Il prenait du temps pour écouter les problèmes des petits pour savoir pourquoi ils étaient contrariés, alors que leur seul moyen pour communiquer était de pleurer. Il prenait du temps pour regarder des films Barbie avec les filles, et jouer aux jeux vidéos avec les garçons. Et en tant que chef de famille, il a toujours travaillé dur pour sécuriser notre futur et s'assurer que nous avions tout ce qui nous fallait. Il se battait toujours pour être bienveillant à notre égard - et tant physiquement que mentalement. Il voulait faire de son mieux pour nous."
"Je vais vous dire des choses réellement personnelles. Il me regardait quand je dormais et me disait à quel point il m'aimait. Je voudrai me réveiller à ses côtés pour filmer cela avec une caméra - il aurait regardé les vidéos quand il était loin et que je lui manquais- et je me mettrai à rire si fort, par embarras, mais surtout parce que c'est tellement romantique."
"Il était si spécial pour moi parce qu'il était mon âme sœur. Nous nous connaissions l'un l'autre à l'intérieur et on pouvait souvent communiquer sans mots. Il était si spécial pour moi parce qu'il était un père aimant et présent pour nos bébés et le plus aimant et romantique des maris, que toute femme aurait rêvé d'avoir. D'où cela lui venait ? De Dieu. Il était mon cœur et mon âme. Je l'ai aimé dès le moment où mes yeux sont tombés sur lui."
"Je peux très honnêtement dire que j'admirais chaque qualité qu'il avait, même celles qui pourraient typiquement être vues comme non favorables. Pourquoi ? Parce qu'il acceptait ses fautes et faisait toujours de son mieux pour s'améliorer. Ça demandait énormément de courage et de force."
"Qu'est ce que les autres voyaient en Chester ? Son authenticité. Quand quelqu'un est aussi authentique que Chester l'était, ça n'a aucune importance qu'il soit une star. Vous auriez vu son propre génie - une âme gentille et aimante."
"Je crois que les effets positifs de notre campagne [320 Changes Direction] sont multiples, du début du dialogue, pour partager des informations essentielles pour ceux qui en ont besoin. Le plus important pour moi c'est que mes enfants savent que ce qui est arrivé à leur père a aidé des gens à recevoir de l'aide pour leurs propres problèmes mentaux et que cela a sauvé des vies. Cela m'a aidé à ce que cette tragédie sans sens en prenne un."
"[Mais] après de nombreux appels et de nombreuses rencontres avec des centaines de groupes et d'organisations sur les problèmes mentaux, j'ai réalisé qu'il y a beaucoup d'aides et de support dans ce domaine. Cela m'a inspiré et cela m'a aidé à aider ceux qui ont besoin d'une assistance émotionnelle durant des périodes compliquées."
"Je savais que je n'avais pas besoin de réinventer le processus d'aide et de respect au soutien mental, j'avais juste besoin de trouver un moyen d'en élargir l'accès. J'ai créé "320 Changes Direction", une initiative d'aide mentale avec des technologies basées sur des solutions pour que n'importe qui souffrant de tels problèmes puisse y accéder, et collaborer avec de tels groupes comme "Give An Hour" et "The Campaign to Change Direction"."
"Après que Chester parte, je n'étais pas capable de dormir. Je me suis trouvée sur Twitter et j'ai réalisé à quel point les fans de Chester et de Linkin Park m'ont sorti du chagrin et du désespoir. Je savais que Chester n'aurait jamais voulu provoquer de la souffrance à n'importe qui, surtout pas à ses fans. Je voulais aider chacun d'eux, mais je savais que je n'avais pas la force émotionnelle pour le faire. Et donc quelque chose m'est arrivé : je n'avais qu'à retweeter les personnes en période de crise [ceux qui voulaient s'auto-mutiler], et demander à la "LP Family" de leur répondre en tweetant et pour les aider en leur apportant des mots de soutien et d'amour."
"Cela a créé une belle et une accablante réponse pour toutes ces personnes dans le monde entier, qui s'aimaient et se soutenaient l'une envers l'autre. Cela m'a fait réaliser combien les gens ont besoin et veulent parler de leurs soucis mentaux et de leur bien-être émotionnel. En créant cet espace pour en parler et pour voir qu'ils ne sont pas tout seuls, peu importe que nous n'ayons pas de liens, cela m'a vraiment interpellé. J'ai commencé ma recherche où je le pouvais et je l'ai posté pour aider."
"Nous avons besoin de plus d'aides des professionnels du monde entier. Enfants, adolescents, adultes : s'il vous plaît considérez cette population pour employer des gens qui pourront les aider. Nous avons besoin d'en parler sans jugement. Nous devons apprendre plus sur les différences entre la fragilité mentale que nous avons et les maladies mentales. Nous pouvons changer cela, petit à petit."
"La discussion doit commencer à la maison. Si nous pouvons montrer intelligemment aux enfants cela, alors le futur respectueux de la fragilité mentale est tout tracé. [La mort de Chester] est devenu une catalyse pour changer notre culture des problèmes mentaux."
"Imaginez avoir à expliquer à votre fils de 11 ans pourquoi son meilleur ami, son idole, s'est pris la vie. Aussi savoir qu'un jour vous aurez à expliquer comment Papa est mort à deux petites filles. La seule façon dont je pouvais penser bien expliquer cela était de leur enseigner tout à propos de cette maladie mentale. Leur papa n'allait pas bien, et ils ont du comprendre cela à grande échelle. Leur papa a touché et sauvé des vies au travers de sa musique, et au travers de sa mort il fera la même chose. Leur père ne peut pas être mort en vain - il doit y avoir un changement dans notre culture et dans notre société pour la maladie mentale."
-TALINDA BENNINGTON-
Vous pouvez retrouver l'articile original ici.