Mon avis sur Living Things

Review de Linkin-JB, publiée le 27/06/2012

Nous savions que le monde ne serait plus le même. Quelques uns riaient, d'autres criaient, la plupart se taisaient. Je me souviens de la ligne de l'écriture hindoue, la Bhagavad-Gita. Vishnu essayait de persuader le prince qu'il devait faire son devoir pour impressionner son people. Ce dernier lui répondit: "Maintenant, je suis devenu la Mort, le destructeur des mondes". Je suppose que nous devons tous y penser, d'une manière ou une autre.

J. Robert Oppenheimer

The Radiance… Le résumé de la destruction, et de la reconstruction de LINKIN PARK pendant la création du précédent album : A Thousand Suns. En commençant l’écoute du nouveau « bébé » de notre groupe préféré, je me suis rendu compte que ce discours correspondait aussi à la création de ce dernier !

En règle générale, les sons sont les mêmes, très électro. Mais le retour aux sources promis est bien là ! Les guitares sont là, la batterie est plus « acoustique », développée au niveau rythmique… Chaque membre est à sa place et surtout présent sur chaque morceaux ! Le mélange entre Hybrid Theory, Meteora, Minutes to Midnight et A Thousand Suns opère de la première chanson jusqu’à la dernière, sans accrochage ou bizarrerie.
LIVING THINGS, comme chaque album précédents, a son esprit : très légers, mais lourd à la fois ; atmosphérique, chaque chanson emportant celui qui l’écoute vers une autre planète, un autre monde…

Je préfère faire cette review chanson par chanson, par peur de confusion générale dans mes propos.

I. Lost In The Echo : Là où il faut un commencement, LINKIN PARK c’est bien faire ! La rythmique accrocheuse de synthétiseur donne tout de suite le ton et l’ambiance, et quand les guitares suivent, on ne peut s’empêcher de lâcher un sourire satisfait : on va passer une bonne demi-heure de pure LP ! Le rap de Mike, violent et emporteur, qui manquait un peu sur Minutes to Midnight et A Thousand Suns, est de retour, et ça fait plaisir ! La voix magnifique de Chester se pose, comme à ses débuts, parfaitement bien sur le refrain… Le tout forme plus qu’un début d’album : c’est LE DÉBUT ! LA porte d’entrée de ce monde entre le passé et le futur : LIVING THINGS.

II. In My Remains : Le ton étant donné, et surtout étant aimé, on enchaîne dans le même style ! Les guitares sont toujours là ! On craint un peu leur disparition trop rapide, mais pas de quoi s’en faire. Chester chante seul, sans violence, mais avec puissance. La fin tient parfaitement d’ATS : Mike chante, et comme à chaque fois, on est surprit d’entendre cette sublime voix, si douce et posée, qui devient chœur. Et l’on reprend sans cesse avec ce groupe qui chante : « Like an army, falling, one by one by one » !

III. Burn It Down : Le single précurseur de l’album. Il annonçait la couleur déjà la couleur quelque semaine avant : de l’énergie, du rock, de la pop… Bref, du LINKIN PARK tout craché au renouveau ! Le bridge rapé de Mike redonne la puissance au moment voulu, et voilà le morceau qui part pour une fin épique !

IV. Lies Greed Misery : On se demandait quand même si ce retour aux sources avait laissé tomber la violence des propos, du son… Et bien non ! Lies Greed Misery nous donne pleine satisfaction ! De l’électro, du crié par Chester, du rap balancé : la recette est la ! Et la durée plutôt courte du morceau ni change rien (2:27), même au contraire, elle fait de cette chanson une petite bombe à retardement qui attendait d’exploser dans cette album si « vaste » au début !

V. I’ll Be Gone : Allez justement,  on repart sur du « vaste » avec I’ll Be Gone. La voix juste et mélodieuse de Chester sur une musique dans la lignée directe de Lost In The Echo. Rien à dire de plus : Magnifique !

VI. Castle Of Glass : Pour moi : LA chanson de l’album ! Dans un esprit de Breaking The Habit, et sous un titre qui semble si doux et froid au premier regard, on trouve là une chanson pêchu, pleine de bon riffs accrocheur dès le début ! La voix mélodieuse de Mike est là dès le début et Chester n’est là que pour le soutenir… Magique encore une fois !

VII. Victimized : La première surprise de cet album ! Un mélange de Punk et d’électro difficilement compréhensible à la première écoute. Le rythme est rapide, violent, hard… Et surtout, la chanson est courte ! On sort de cette première écoute un peu… Déboussolé. La deuxième écoute est nettement plus rassurante : on comprend que LP joue du « brouillage » et de la vitesse dans un titre surtout expérimental. A surveiller pour le futur du groupe.

VIII. Roads Untraveled : Des cloches… Des petites cloches… Du piano… On se croirait de retour dans ATS. On sent la ballade venir, et on a raison ! La douce et berçante voix de Mike nous parle… Celle de Chester confirme peu à peu… Puis, comme nous invitant à chanter, voilà un « Whooo-o-ooo » que l’on est sur de reprendre plus tard ! Chester prend le relais sur ce deuxième couplet, pour une fin épique en chœur… Le morceau est mi- surprenant, mi- confortant : les morceaux sont travaillés, tout simplement beau !

IX. Skin To Bone : Ah ! Vous voilà ! Le renouveau revient bien vite, et c’est cool ! De l’électro, un peu horrifique, mais bien sympa ! On sent que ça va être court, mais on est à fond dedans ! La rythmique est entraînante, et on se prend tout de suite au jeu des comparaisons : « Right to left / Left to Right »,  « Ash to Ashes / Dust to Dust » ; et des « Aaaaa-a-a-Aaaa ». Et quand s’est fini, et bien on est presque déçu ! (que ça le soit)

X. Until It Breaks : La seconde grosse surprise de cet album ! Tout comme Victmized, Until It Breaks naît d’une étrange confusion, d’une déstructure complète, plus longue cette fois-ci. Pour ce qui sont vraiment fan de LP, le début me rappelle étrangement I Have Not Begun… Le rap est énormément mit en valeur en deux temps, puis Chester chante, comme pour tout arrêter. Le rap reprend, plus rythmé, plus dur… S’en suit une courte période de doute, quand soudain… Mais qui chante ? De cette voix si douce… Je regarde le booklet : Additionnal Vocals : Brad Delson ! Incroyable ! LE guitariste au chant ! Quelle belle voix ! Et cela termine ainsi, sur cette jolie note d’espoir !

XI. Tinfoil : Peu à dire sur cette instrumentale, rappelant un peu Session et Cure for The Itch, qui fait l’intro de…

XII. Powerless : Comme dans Meteora et Hybrid Theory, on s’attend à une fin épique d’environ 3 : 30. Et s’est exactement ça… Le morceau vient petit à petit, quant à la voix, je ne peux m’empêcher de repenser à The Messenger… C’est juste magnifique ! La rythmique de couplet, bien que complexe, est très entrainante… Le dernier « POWERLESS » donne cette satisfaction, et ce sentiment de mission accomplie…

Vous l’aurez compris, j’ai tout simplement adoré cet album ! Dans le même ton pendant 12 pistes, je ne me suis jamais ennuyé, découvrant chaque titre avec envie, et envie de les réécouter à la fin… Et le plus étonnant est que la deuxième écoute fût la même ! Confortant mes pensées sur mes morceaux favoris, et me rassurant sur Victimized et Until It Breaks.

LINKIN PARK réalise ici un retour aux sources à succès. Bien trempé dans tous les précédents albums, LIVING THINGS à son propre style, à la fois électro et rock. Retour gagnant pour moi, qui a apprécié tout les albums !