Le concert de Stuttgart 2009

Review de Jedino, publiée le 12/05/2012

Il faut l'avouer, je n'aimais pas tant Linkin Park au début. Le début, c'est l'année de ma quatrième. L'année où j'ai commencé à sérieusement m'intéresser au monde de la musique. Et, Linkin Park, non, ça ne passait pas du tout. Trop rap, il me semble, à mon goût, voir trop violent, même si je n'en suis plus certain à ce jour. L'ouverture d'esprit est un apprentissage. Linkin Park n'est qu'un petit exemple parmis les nombreux groupes que je me suis à découvrir, et à apprécier.

 

Néanmoins, le groupe dont on parle a un avantage crucial, à mes yeux : ils forcent à l'ouverture d'esprit si l'on souhaite en profiter pleinement. Sinon, nous n'aimons finalement qu'une partie de leur travail. Forcément, donc, le rap a finis par passer (et actuellement, j'en écoute au moins autant que le metal, par exemple, et je préfère de loin les mélanges musicaux). Le metal aussi. Toujours plus violent, toujours plus large. Il en faut bien de toutes les couleurs!

 

Et donc, le changement se constate rapidement, vu qu'en troisième, le jour suivant la fin du brevet, je pars à Düsseldorf pour le deuxième concert de ma vie. Je vous passe les détails : à l'époque, j'avais l'impression de rencontrer des demi-dieux vivants. Puis, j'étais largement déboussolé, mais positivement, au milieu d'une foule de prêt de 50 000 personnes (on est loin de Mickey 3D dans une petite usine en Alsace!). En gros, l'équivalent du stade de France pour Paris. Juste que c'est à Düsseldorf (au passage, de là où je suis, les deux villes sont à égales distances niveau kilomètres. Je vous l'accorde, peu importe!).

 

Suivra deux autres concerts dans les années à suivre, dont le dernier à Bercy. Néanmoins, je vais préférer le troisième (qui est en fait le deuxième chronologiquement) à Stuttgart. Non qu'ils étaient moins bons. Juste que, au final, je me rends compte à quel point le public qui vous entoure, et surtout, les personnes qui vous accompagnent, comptent dans le plaisir que vous prendrez. Enfin, faut pas se le cacher, être à l'avant alors qu'on vient dans les derniers, c'est quand même la classe (non, nous n'avons pas dépassés les autres comme ça se voit : je trouve que c'est manquer de respect pour ceux qui étaient là avant, mais passons).

 

Je vais, du coup, vous parler de Stuttgart, même si je ne peux passer l'anecdote de Düsseldorf : déjà, lorsqu'on part pour deux ou trois heures de live, et qu'on se retrouve face à six heures, on se dit... Merde, même si c'est cool. Oui, c'était la période du Projekt Revolution, avec The Used, N.E.R.D. et Him pour ceux dont je me souviens. Ensuite, c'était la date juste avant celle du DVD à Milton Keynes. Le jour avant. Normalement. J'avais regardé, donc!

 

Bref, Stuttgart. Le seul concert ouvert que j'ai connu, sur la place où a lieu tous les ans la fête de la Bière. Autrement dit, immense. D'ailleurs, le concert ne se passait qu'au bout de la dite place. On mettrait aisément un million de personnes, je pense, sur l'ensemble. Probalement incorrect, m'enfin, ça donne une certaine idée. Comme nous arrivons qu'une bonne heure avant, on se retrouve pas derrière, mais on est pas vraiment devant non plus. Qu'importe! Deux groupes vont jouer avant. Le premier, je n'ai plus le nom en tête, mais le chanteur était bien marrant, vu qu'il ne voyait rien... Avec ses cheveux. Le second, c'était Funeral for a friend, que je ne connaissais pas à l'époque. J'ai été le seul du groupe à aimer.

 

Et là, avant la venue de Linkin Park sur scène, du mouvement : on apprend qu'ils gonflent d'une centaine de personnes la zone centrale. Nécessairement, on tente d'y aller : ce serait génial d'être tout prêt. Ils passent tous, sauf moi, qui restent dans la foule à l'extérieur, pour l'instant (par refus de pousser les autres, évidemment). Autant dire qu'ils stressaient. C'était marrant, au fond. N'empêche que je suis passé dans les trois derniers. Ouf? Ouai, ouf. Et je ne le regrette pas.

 

Parce que l'entrée sur du Given Up, ça met tout de suite de bonne humeur, et dans le rythme. Les morceaux vont pas mal s'enchainer. Je n'aurais pas tant l'impression d'avoir eu des morceaux "calmes". Mis à part Shadow of the day, j'en ai aucun souvenir, bien qu'il doit y en avoir d'autres. Je ne pourrais pas vous décrire la chose. Je n'ai qu'un véritable souvenir de la fin du concert. C'est de lui dont je souhaite de toute façon parler ici.

 

Linkin Park sort. Dead By Sunrise entre. Annonce par Chester. De qui ils sont, mais aussi que c'est là leur premier live (hormis quelques lives acoustiques). Le public ne semble pas tant emballé. Néanmoins, ça bouge ici et là, et, disons que ça fait office de pause (je trouvais crawl back in efficace, pourtant, mais que voulez-vous!). Sortie de Dead by sunrise.

Revenue de Linkin park sur New divide. Là, de suite, ça passe mieux. Ca saute, ça chante, ça s'emballe sec. Néanmoins, le couple qui se trouve à ma gauche paraît paumé : ils nous regardent un peu étrangement, comme si sauter paraissaient fous. Je dis ça car je souris toujours en y repensant. Enfin, à la suite, plutôt, de la chose.

 

Faint. Alors là! Elle est tout de même géniale, cette chanson. Elle passe bien sur la fin. Pui, quand on croit que c'est finis, et bien, non. One step closer manquait encore! Paf! La claque. Je crois que j'ai pas vu les gens sauter si haut de toute ma vie. Puis, le couple, à force de douter, de se demander si, oui ou non, ils le feront, ou pas, s'y mettent aussi! J'en rigolais! Et j'en étais content. Bref, je pense que beaucoup comprennent de quoi je veux parler. Cela me fait penser au "ils sont tous tarés" à la fin de Bercy d'une fille discutant au téléphone avec je ne sais qui (elle aurait dû aller voir SOAD, c'était tout autre chose!!).


Bref, vivement le nouvel album, et, espérons-le, un petit concert en France (ou plusieurs, si déjà!).