Chester répond au magazine Metro

Article publié le 10/06/2011 - Source

Article original

How is the current album different from your previous ones? 
The electronic element of the band has come to the forefront. From now on we’ll do things we haven’t done before when we work on a new album – like doing a heavy song without falling on the obvious arrangements and distorted guitars. We’ll have to find other ways of being aggressive. When things feel like they could have been on a previous album, we’ll trash it.

What inspired that change? 
It keeps our creative edge. We’re not a machine that makes the same tomato soup over and over again. For us, it’s like we’ve made that tomato soup but we’ve forgotten what we’ve put in it so we’ll make something else and hopefully you’ll like that too. We want to be artists and to continue making music we find interesting.

How has your audience changed over the years? 
A girl came to us ten years ago when she was 15, and it was her first gig. She’s still in the fan club but she’s been married for seven years and has two kids. The people who have been with us from the beginning have grown up with us. There are also people finding us from the new album. It’s a diverse audience and it’s fun to see different types of people singing along.

Why was the first album, Hybrid Theory, such a massive success?
We were fortunate to release it at a time when people were still buying records. We were also mixing hip hop, electronic and rock music in a way people hadn’t heard. A lot of it’s about timing. I don’t know exactly why it was so big. If I knew, I wouldn’t need to make music any more – I’d just sell the formula.

What’s the first record you remember liking? 
When I was two I used to sing Foreigner songs. My brother played their records all the time and I’d sing along.

What was your first song about? 
When I was 15 my friend and I learned every Doors song we could play. We liked them as they were so poetic, spacey and deep. So it was something along those lines.

What’s the worst gig you’ve done? 
At a bar called the Grasshopper in Arizona with my band Grey Daze. It was a Tuesday night, 7pm, and there was no one there. We played the whole set for the waitress, bartender and doorman. The fewer the people, the harder it is. You have to be professional to do it. You can’t expect things without earning them. Those three people could tell their friends if they liked it, then there’ll be six people next time.

What are you most proud of? 
The fact we can all take criticism. It’s important to take feedback and say: ‘I like this thing but the other four people in the band don’t.’ That’s important creatively and helped us grow. It’s prevented a lot of drama that perhaps other groups have gone through. We needed to accept each other’s criticism or we’d have no career.

What’s the worst review you’ve had? 
There was a really funny article when Hybrid Theory came out. This guy wrote: ‘I hate Linkin Park so much I hold them responsible for death, famine, disease, poverty…’ – basically everything bad in the world was because of me. That’s quite something to put on my résumé. I thought it was pretty awesome; someone hated us so much.

What have you spent your money on? 
My ex-wife. 

What lessons has the music industry taught you?
You need to work for success and there are more important things in life than buying material things. Being in a band, there’s a lot more you can get sucked into other than the music. You have to find a balance between the business of making music and the art of making music. It can be a tricky balancing act at times.

 

Traduction

En quoi l’album actuel est t-il différent de vos précédents albums?

La dimension électro du groupe est venue au premier rang. Dorénavant nous allons faire des choses qu'on ne faisait pas auparavant quand nous travaillons sur un nouvel album – comme faire une chanson heavy sans tomber dans les arrangements évidents et déformés des guitares. Nous devrons trouver d'autres chemins pour être agressif. Quand des choses deviendront comme si elles pouvaient avoir été sur un album précédent, nous le détruirons.

 

Qu'a inspiré ce changement?

Cela garde notre pointe créative. Nous ne sommes pas une machine qui fait la même soupe de tomate maintes et maintes fois. Pour nous, c'est comme si nous avions fait cette soupe de tomate mais que nous avons oublié ce que nous y avons mis, ainsi nous ferons autre chose et, si tout va bien, vous aimerez cela aussi. Nous voulons être des artistes et continuer à faire de la musique que nous trouvons intéressante.

 

En quoi votre public a t-il changé au fil des années?

Une fille est venue nous voir il y a dix ans quand elle avait 15ans, et c'était son premier concert. Elle est toujours dans le fanclub mais elle a été mariée pendant sept ans et a deux enfants. Les personnes qui sont avec nous depuis le début ont grandit avec nous. Il y a aussi les personnes qui nous découvrent avec notre nouvel album. C'est un public hétérogène et c'est marrant de voir des gens différents qui chantent ensemble.

 

Pourquoi le premier album, Hybrid Theory, a été un énorme succès?

Nous étions chanceux de l'avoir réalisé au moment où les gens achetaient encore des disques. Nous mélangions aussi bien le hip hop, l'électro et la musique rock, d'une manière que les personnes n'avaient jamais entendu. Beaucoup de cela est dû à la synchronisation. Je ne sais pas exactement pourquoi il a été si énorme. Si je le savais, je n'aurais plus besoin de faire de la musique en plus – Je reprendrais juste la formule.

 

Quel a été le premier disque que vous vous rappelez avoir aimé?

Quand j'avais deux ans j'avais l'habitude de chanter des chansons de Foreigner. Mon frère mettait tout le temps leurs disques et je chantais tout au long.


Sur quoi était votre première chanson?

Quand j'avais 15ans un ami et moi apprenions toutes les chansons des Doors que nous pouvions jouer. Nous aimions qu’elles soient poétiques, planantes et profondes. Donc c'était quelque chose comme ça.

 

Quel est le pire concert que vous avez fait?

Dans un bar appelé "Grasshopper" en Arizona avec mon groupe Grey Daze. C'était un jeudi soir, 19h, et il n'y avait personne. Nous avons joué la setlist entière pour la serveuse, le barman et le portier. Moins il y a de personnes, plus c'est difficile. Vous ne pouvez pas prévoir ces choses sans les mériter. Ces trois personnes pourraient dire à leurs amis si elles avaient aimé, comme ça la fois d'après il y aurait eu six personnes.

 

De quoi êtes-vous le plus fier?

Le fait que nous prenons toutes les critiques. C'est important de prendre les avis et dire: "j'aime cette chose mais pas les quatre autres personnes du groupe". C'est important créativement et cela nous aide à nous développer. Cela a empêché beaucoup de drame par lequel peut-être d'autres groupes sont passés. Nous avons dû accepter la critique de chacun ou nous n'aurions eu aucune carrière.

 

Quel est la pire critique que vous avez eu?

Il y a eu un article très marrant quand Hybrid Theory est sortit. Le gars avait écrit: 'Je déteste tellement Linkin Park que je les juge responsables de la mort, la famine, la maladie, la pauvreté...' – fondamentalement tout le mal du monde était de ma faute. C'est tout à fait quelque chose à mettre dans mon résumé. J'ai pensé qu'il était assez impressionnant ; quelqu'un nous a tellement détesté.

 

Dans quoi avez-vous dépensé votre argent?

Mon ex-femme.

 

Quelles leçons avez-vous appris de l'industrie de la musique?

Vous avez besoin de travailler pour le succès et il y a des choses plus importantes dans la vie que d'acheter des choses matérielles. En étant dans un groupe, il y a bien plus de choses que vous pouvez foirer autre que la musique. Vous devez trouver un équilibre entre le business de faire de la musique et l'art de faire de la musique. Parfois cela peut être un équilibre délicat.